Le pays où poussent les bouleaux, de Agnès Boucher Dans ce livre, on nous parle de la seconde guerre mondiale, de l'horreur des camps, de cet orchestre de femmes au sein de Bickernau. Les personnages ont existé, c'est leur histoire que l'auteure nous transmet. On voyage entre avant, pendant et après les camps. Les survivants, ceux qui sont partis. La difficulté de vivre après toute cette horreur. Ce livre devrait être une lecture imposée, encadrée par les profs d'histoire et de français, pour tous les élèves de seconde. Pour ne pas oublier. Pour ne plus entendre que cela n'a pas existé. Cela m'insupporte . Ce livre est un témoin de la cruauté de l'être humain, de fous. Je remercie la maison d'édition de m'avoir solliciter pour cette lecture. Je n'en sors pas indemne. Les personnes qui me connaissent savent. J'ai pleuré. #lepaysoupoussentlesbouleaux #agnesboucher #editionshj
Le pays où poussent les bouleaux est un magnifique roman à trois voix qui nous emmène dans l'enfer des camps de concentration. Nous découvrons tout d'abord Anna, rescapée de Birkenau. Elle va rendre visite à Arnold Rosé, dont la fille Alma a été déportée avec Anna. Bercée par la musique depuis sa plus tendre enfance, Alma était chef d'orchestre dans le camp, pour les nazis. Anna a elle aussi fait partie de l'orchestre. Trois voix, donc, qui se mêlent, s'entre mêlent.. pour nous faire découvrir l'horreur de cette période, des camps de concentration. La folie des hommes est bien retranscrite. Nous avons là une plume incisive, qui nous emmène de la fin du XIXe siècle jusqu'à la découverte des camps. Nous voyageons de Vienne à Auschwitz, en passant par Amsterdam et Londres. C'est poignant, horrible, inadmissible. Une fois de plus j'ai été touchée en plein cœur. Même si j'ai l'habitude de lire ce genre de romans, je pense que je ne m'y ferais jamais. Je ne peux pas m'empêcher de me demander comment de telles horreurs ont bien pu exister ! Plus je lis moins je comprends.. Petite précision, Anna est un personnage fictif, synthèse de différents témoignages de nombreuses musiciennes déportées. En revanche, les autres personnages ont existé et les faits sont réels. Le fait que l'autrice ai mêler la réalité et la fiction m'a plu. J'ai lu ce roman presque d'une traite, même si j'avoue avoir eu besoin de faire une pause à un moment. L'écriture est très parlante, j'ai totalement été immergé avec ses personnages et parfois, il est nécessaire de souffler. Le pays où poussent les bouleaux est un excellent roman que je vous conseille, et note cinq étoiles.
...Anna Eerlijk , rescapée de l'enfer de Birkenau, vient de rencontrer Arnold Rosé, le père d'Alma, la cheffe de l'orchestre de femmes du camp d'Auschwitz, dont elle faisait elle-même partie. Elle lui a raconté l'indicible, un récit effroyable mais nécessaire pour ce vieux musicien autrichien douloureusement affecté par la disparition de sa fille... Agnès Boucher nous plonge dans l'univers concentrationnaire nazi. Si Anna est un personnage fictif, Alma et son père, tous deux violonistes et chefs d'orchestre, ont réellement existé et leur histoire est authentique. L'auteure reconstitue le quotidien de ses trois personnages, menacés, traqués, dénoncés, partagés entre sidération et colère dans l'horreur d'une guerre qu'ils ne comprennent pas. Comment décrire le chaos, la barbarie générés par une politique génocidaire programmée ? Avec l'arrivée d'Hitler au pouvoir, l'antisémitisme devient l'idéologie du régime allemand et l'étoile jaune, le symbole de cette discrimination. Outre les Juifs, les Roms, les homosexuels, les personnes handicapées subissent aussi une exclusion économique et sociale, puis les nazis commencent les rafles et les déportations. Pour Anna et Alma, ce sera la déportation dans le camp d'extermination Birkenau. Agnès Boucher porte un regard sensible et lucide sur ses personnages saisissant sur le vif leur comportement, leurs pensées, leurs émotions et tous les efforts qu'ils font pour survivre et préserver leur humanité. Le retour à la normalité sera long et difficile pour les rescapés qui, comme Anna, reviendront de l'enfer. Une partie de leur être est restée à Auschwitz. Comment ne pas se sentir coupable d'être encore en vie alors que tant d'autres ont disparu ? Comme un fil conducteur, l'auteure met en lumière la passion commune des trois violonistes, la musique : au cœur de leur existence, la musique qui émeut, transcende et sauve. Un livre témoignage marquant qui nous bouleverse, mais aussi un travail de mémoire et de transmission pour ne jamais oublier.